Plusieurs travaux soulignent le lien significatif entre une exposition accrue aux particules fines et un risque plus important de développer un cancer du sein. En effet, une étude empirique réalisée en France métropolitaine sur plusieurs femmes âgées de 40 à 65 ans entre 1990 et 2011, considérant leurs lieux de travail et de résidence comme les deux endroits d’expositions aux particules fines, montre que chaque hausse de 10 µg/m3 de la concentration de PM2.5 accroît de 28% le risque de développer un cancer du sein. Afin de réduire l’incidence du cancer du sein et le nombre de décès attribuables aux particules fines, l’OMS recommande de réduire le seuil maximal d’exposition à 5 µg/m3 par rapport à la limite autorisée par les instances européennes (25 µg/m3).
La Mutualité Française alimente le débat public sur les enjeux en santé environnementale en émettant des propositions et forme des professionnels à mieux saisir les liens entre la santé et l’environnement. Elle sensibilise aussi le public à travers des programmes comme FEES (Femmes Enceintes et Environnement Santé) en lien avec l’Association pour la prévention de la pollution atmosphérique. Il s’agit de diminuer l’exposition des femmes enceintes et des nourrissons aux polluants environnementaux ainsi qu’aux risques sanitaires associés. Par ailleurs, l’opération « Bulles d’Air » portée par la Mutualité Française en lien avec certaines régions, en partenariat avec l’Education nationale, a pour objet de sensibiliser les élèves dès l’école primaire aux polluants de l’air et à l’écocitoyenneté.
Sources : APMnews – La pollution aux particules fines serait aussi associée à un surrisque de cancer du sein (octobre 2023) ; Mutualité Française