Selon le rapport de mai 2024 de la Commission des Comptes de la Sécurité Sociale (CCSS), le déficit des régimes de base et du FSV a été quasi réduit de moitié en 2023 (10,8 Md€) par rapport à 2022 (19,7 Md€), mais il repartirait à la hausse pour atteindre 16,6 Md€ en 2024. Cette aggravation du déficit en 2024 est portée principalement par les branches maladie (-11,4 Md€) et vieillesse (-5,5 Md€) du régime général et par la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (-3,9 M€) pour les régimes autres que le régime général.
Lors de la réunion de présentation des comptes de la Sécurité sociale, la Mutualité Française a fait part de ses préoccupations face à l’augmentation prévue du déficit de la sécurité sociale en 2024. Elle dénonce le niveau insuffisant de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM), met en garde contre le transfert de charges sur les assurés, plaide pour une coopération accrue dans la lutte contre la fraude et pour la pertinence des soins, tout en défendant l’universalité des prestations et en s’opposant à une gestion purement comptable du dispositif des affections de longue durée. Elle demande également la compensation intégrale des exonérations fiscales et sociales pour éviter de creuser le déficit des comptes sociaux. Plus globalement, pour un système de santé durable, la Mutualité Française appelle à une réforme structurelle et à mettre en place une construction budgétaire pluriannuelle.
Sources : Commission des comptes de la Sécurité Sociale, mai 2024 ; Mutualité Française.