Pour nourrir le débat public sur les thématiques de protection sociale et de santé, la Mutualité Française donne la parole aux mutuelles, à ses think tanks partenaires (la Fondation pour l’Innovation politique, la Fondation Jean-Jaurès, Terra Nova et l’Institut Montaigne), à des associations, à des syndicats, ainsi qu’à quelques parlementaires … Ces contributions sont publiées sur le site Place de la Santé, dans la rubrique « Opinions ».
Dans ces tribunes, les auteurs analysent l’existant, questionnent, proposent et imaginent l’avenir de la protection sociale et de la santé. Certaines déploient une vision d’un système de protection sociale refondé (comme la tribune de la CFTC), ou appellent la Mutualité Française à un travail commun (comme la tribune de la Fédération de l’hospitalisation privée FHP).
Garantir un accès aux soins pour tous et des protections sociales durables, parler solidarité, autonomie, numérique et santé, ou encore évoquer l’interdépendance entre santé et environnement : autant de sujets qui préoccupent les Français et qui sont traités dans « Opinions », comme l’illustrent ces exemples :
Par Éric Chenut, Président de la Mutualité Française
Notre système de protection sociale est menacé par des évolutions qui pèseront sur sa soutenabilité. Son rôle sociétal potentiel dépasse sa capacité d’amortisseur social en cas de crises et de réduction des écarts de revenus. Pour faire face aux nouveaux risques qui touchent la population et adapter notre système, la voie du débat collectif et démocratique, notamment sur les sujets de financement et de solidarité intergénérationnelle, paraît devoir être empruntée. C’est aussi à l’aune des protections sociales durables que la question du périmètre d’intervention des mutuelles et de leur articulation avec l’intervention publique pourra être posée.
La santé est un droit. C’est un droit humain, universel, intangible, inaliénable. Force est de constater que ce droit n’est pas pleinement effectif aujourd’hui. La santé est soumise à des logiques comptables et commerciales, comme à l’hôpital avec la tarification à l’activité, mais également en ville où les dépassements d’honoraires se développent et dans la complémentaire santé où la dérive assurantielle contamine les solidarités historiques : solidarité nationale et solidarité mutualiste.
L’accès aux soins des Français est sans doute le thème qui a concentré le plus d’attention en matière de politiques de santé dans la campagne présidentielle 2022. Contrôle de la liberté d’installation des médecins, rééquilibrage de la « division du travail » en matière de soins en faveur des paramédicaux, numerus clausus… les pistes pour lutter contre les déserts médicaux qui ont été présentées dans les programmes présidentiels ne sont pas nouvelles ; mais la priorité désormais donnée à ces enjeux pourrait favoriser une nouvelle façon d’y répondre au cours du prochain quinquennat, associant davantage l’ensemble des parties prenantes, des médecins aux usagers en passant par les paramédicaux et les collectivités.
Par Elisabeth Toutut-Picard, Députée de Haute-Garonne, Présidente du Groupe Santé Environnement (GSE) et Présidente de la Commission d’enquête sur l’évaluation des politiques publiques de santé environnementale.
La pandémie de la Covid-19 nous a invités brutalement dans l’urgence et les larmes à reconsidérer la place que nous autres, êtres humains, occupons dans la longue et complexe chaîne du vivant de cette planète. C’est un rappel soudain à une sagesse depuis longtemps perdue de vue, la conscience de notre interdépendance avec tout ce qui vit sur cette planète, faune, flore, écosystèmes, jusqu’aux bactéries.