En France, 13 millions de personnes exercent leur métier tard le soir, la nuit, tôt le matin, le week-end ou les jours fériés. Avec le problème crucial pour les parents concernés de devoir trouver un ou des solutions d’accueil adaptées pour leur(s) enfant(s). Comme le montre l’enquête réalisée par la Mutualité Française auprès des familles en avril 2021, 90 % des parents exerçant une activité professionnelle en horaires atypiques considèrent qu’il est difficile de trouver un mode d’accueil pour leur(s) enfant(s) et 38 % seulement sont satisfaits de leurs modes d’accueil actuels ! D’où l’importance de développer des solutions innovantes ou originales pour répondre aux besoins des parents tout en garantissant un accueil optimal des enfants.
Une expérience reconnue
Comme l’a rappelé le secrétaire d’État à l’Enfance et aux Familles dans la lettre de mission, la Mutualité Française "fait à la fois figure de précurseur en termes de précocité de l’initiative, et de leader en termes de couverture territoriale". La Mutualité Française est notamment à l’origine de la création d’un service particulier baptisé Mamhique (Modes d’Accueil Mutualisés en Horaires Atypiques). Cette offre d'accueil intervient en complément des solutions habituellement proposées (crèche, halte-garderie, assistante maternelle, garde à domicile…). Elle constitue une réponse adaptée aux besoins spécifiques des familles et accessible financièrement. En pratique, elle consiste le plus souvent en un accueil chez une assistante maternelle ou à l’intervention d’une garde à domicile assurée par un intervenant. Ce service est accessible aux parents dès lors que leur employeur souscrit au dispositif.
Un guide pour favoriser le développement des solutions d’accueil
Le guide élaboré par la Mutualité Française présente un état des lieux de l’offre actuelle et la façon dont différents modes d’accueil se sont adaptés à la problématique des horaires atypiques, afin de répondre au mieux à des enjeux cruciaux tant sociaux qu’économiques. "A travers ce guide, nous avons essayé d’embrasser l’ensemble des solutions d’accueil collectives, individuelles et mixtes, avec l’idée que les meilleures sont celles qui sont au plus près des personnes et des territoires. Il ne s’agit pas de présenter des modèles mais de construire des solutions avec les acteurs des territoires. Notre marque de fabrique, c’est le dialogue avec les acteurs des territoires, de comprendre leurs réalités et de trouver des solutions adaptées", souligne Eric Chenut, président de la Mutualité Française. Car il s’agit bien de permettre à des parents de poursuivre leur activité professionnelle, à des parents isolés de ne pas renoncer à l’emploi, aux entreprises et institutions publiques de conserver et/ou d’attirer leurs salariés et agents. L’enjeu est également, pour les décideurs locaux, de lutter contre la précarité économique de leurs administrés et de favoriser l’attractivité de leur territoire.
Petite enfance : le réseau mutualiste en chiffres
Aujourd’hui, plus de
240 établissements et services petite enfance mutualistes sont implantés dans
34 départements pour répondre à des besoins d’accueil collectif, individuel et spécialisé :
- 176 Établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) : multi-accueils, micro-crèches, crèches familiales, halte-garderie, crèches collectives (soit 1,9 % de l’offre nationale).
- 50 Relais assistants maternels (RAM).
- 15 établissements et services dans les secteurs de la protection de l’enfance (centres maternels, pouponnières, maison d’enfants à caractère social…), du soutien à la parentalité (lieux d’accueil enfants parents, ludothèques…) et des services de garde en horaires atypiques (Mamhique).
Au total, 2 100 salariés travaillent dans ces structures afin d’assurer l’accueil de 11 000 enfants en EAJE en 2019 et d’environ 20 000 chez les assistantes maternelles fréquentant les RAM mutualistes.
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