Alors que la santé mentale des Français s’est dégradée avec la crise sanitaire, la Mutualité Française apporte sa contribution au débat public. Elle consacre la 5e édition de son Observatoire-Place de la Santé à un état des lieux de la santé mentale en France, « parent pauvre » des politiques de santé publique, et fait 10 propositions pour améliorer l’accès aux soins.
La santé mentale en quelques chiffres
- En France, 1 personne sur 5 est touchée chaque année par un trouble psychique, soit 13 millions de personnes.
- La santé mentale est le premier poste de dépense de l’Assurance maladie (23,4 milliards d’euros en 2018)
- Le taux de suicide en France est de 13,2 pour 100 000 habitants. C’est l’un des plus élevés en Europe (10,5 en moyenne).
L’Observatoire : l'état des lieux de la santé mentale en France
Ce document est constitué de deux parties :
- La partie « Des réalités » souligne le fait que la prévention est insuffisante dans l’Hexagone, met en exergue les inégalités d’accès aux soins sur le territoire (9 psychiatres pour 100 000 habitants dans l’Aube et le Cantal contre 34 en Gironde et 99 à Paris), et note que les reste à charge pour les patients sont trois fois plus importants que dans les autres maladies (1 320 euros par an avant intervention d’une mutuelle). Par ailleurs, des mutualistes témoignent de leurs actions sur le terrain.
- Dans la partie « Des perceptions » : deux études d’Harris Interactive réalisées auprès de 1 050 citoyens et de 380 professionnels de santé (médecins généralistes, psychologues et psychiatres) analysent leur vision des enjeux de santé mentale, les représentations qu’ils en ont, leur niveau d’appréhension de ces troubles et leur expérience dans ce domaine.
10 propositions pour améliorer l’accès aux soins
Au-delà du constat dressé dans l’Observatoire, la Mutualité Française fait 10 propositions pour améliorer la prise en charge des patients qui souffrent de troubles psychiques. Quelques exemples :
- déstigmatiser les troubles mentaux en développant des actions destinées au grand public ;
- investir dans le dépistage et la prévention des troubles psychiques ;
- pérenniser la prise en charge des consultations de psychologues en concertation avec les pouvoirs publics, l’Assurance maladie, les complémentaires santé et les professionnels.
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