Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, prend acte des mesures proposées par le gouvernement pour redresser l’assurance maladie obligatoire.
La Mutualité française n’approuve pas la mise en place d’une contribution supplémentaire qui pénalise lourdement les mutuelles. Mais, conscientes des difficultés de leurs adhérents et soucieuses de préserver leur pouvoir d’achat, elles mettront tout en œuvre pour atténuer les effets de cette taxation supplémentaire.
La Mutualité française regrette, une fois de plus, qu’en 2004, le gouvernement n’ait pas pris en compte ses propositions, qui auraient permis de moderniser l’organisation de la distribution des soins en France. Il n’est plus possible, compte tenu de l’évolution des besoins de santé de nos concitoyens et des formidables progrès de la science médicale, de gérer le système de la même manière qu’il y a 60 ans. Cette situation conduit, inéluctablement, aux graves problèmes que rencontre une nouvelle fois l’assurance maladie obligatoire et il n’est plus question de céder devant les corporatismes et les idéologies passéistes.
De ce point de vue, les engagements que prend, dans son plan, le gouvernement avec :
- la mise en place de négociations tripartites
- les limitations des dépassements d’honoraires,
- une meilleure prise en charge des maladies chroniques,
- l’évolution des modes de rémunération des professionnels de santé,
- l’accès anonymisé aux données de remboursement pour les mutuelles,
sont une première étape plus que jamais nécessaire à la modernisation de notre système de santé et à l’obligation de ne plus transmettre les déficits actuels aux générations futures.
La Mutualité française veillera à ce que ces mesures soient concrétisées dans la loi de financement de la Sécurité sociale de 2009. Dans le cas contraire elle s’engage à mobiliser les 38 millions de Français qui lui font confiance, pour dénoncer ce qui n’aurait été alors que la mise en place d’un nouvel impôt.
A propos de la Mutualité française
Présidée par Jean-Pierre Davant, la Mutualité française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France. 6 Français sur 10 sont protégés par une mutuelle de la Mutualité française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.
Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des risques et régis par le code de la Mutualité, les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.
Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers leurs 2 200 services de soins et d’accompagnement mutualistes : hôpitaux, cliniques, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc. La Mutualité française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales, d’unions départementales et ses services de soins et d’accompagnement.