La Mutualité Française, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles, publie aujourd’hui les résultats d’une étude inédite qui analyse l'évolution du marché des veinotoniques dont le taux de remboursement est passé à 15% au 1er février 2006 et des médicaments à service médical rendu* (SMR) insuffisant qui ont été déremboursés à compter du 1er mars 2006.
Cette étude permet d’observer l'impact de la modification des conditions de remboursement de ces médicaments sur les pratiques de prescription des médecins et de consommation des patients, mais également sur l'évolution des prix et, dans le cas des veinotoniques, des remboursements.
Des modifications dans les pratiques de prescription et peu de recours à l’automédication de la part des patients
L'étude montre que les médecins ont modifié leurs habitudes de prescription puisqu'ils ont massivement cessé de prescrire les médicaments déremboursés : -50% entre 2005 et 2006. Ils ont également significativement réduit leurs prescriptions de veinotoniques, avec une baisse des quantités prescrites de 21%.
Quant aux patients qui utilisent ces médicaments principalement lorsqu'ils leur sont prescrits, ils ne se sont que faiblement tournés vers l'automédication, insuffisamment en tout cas pour compenser la baisse des prescriptions.
Des augmentations de prix sensibles pour les médicaments déremboursés
Les prix des médicaments déremboursés, devenus libres, ont augmenté de 36% en moyenne entre février et décembre 2006, dans d'inégales proportions selon les classes thérapeutiques. Les prix des veinotoniques dont le ministre de la Santé avait annoncé une diminution de 20% n'ont baissé en réalité que de 12%.
La Mutualité Française a mis cette étude à disposition des mutuelles qui, dans leur quasi-totalité, ont choisi de suivre la recommandation de la Haute Autorité de santé et de ne pas prendre en charge le ticket modérateur des médicaments à SMRi remboursés à 15%. L'étude est également mise en ligne sur Internet : www.mutualite.fr.
Rappelons que les mutuelles de la Mutualité Française ont largement informé leurs adhérents afin de leur expliquer les raisons qui ont conduit leur mutuelle à ne plus prendre en charge les médicaments à SMRi remboursés à 15%.
* SMR : le service médical rendu est évalué par la Commission de la transparence. Il est qualifié de majeur, important, modéré, faible, ou insuffisant (SMRi) pour justifier le remboursement.
A propos de la Mutualité Française
Présidée par Jean-Pierre Davant, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France. 6 Français sur 10 sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.
Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des risques et régis par le Code de la Mutualité, les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.
Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers leurs 2.000 services de soins et d’accompagnement mutualistes : hôpitaux, cliniques, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc.
La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales, d’unions départementales et ses services de soins et d’accompagnement.