Alors que la génération du papy-boom arrive au grand âge, l'auteur du rapport propose de renforcer la prise en charge de l'autonomie en créant un nouveau risque de protection sociale et en fixant une dizaine de priorités : investir dans l'attractivité des métiers du grand âge, à domicile comme en établissement ; donner le pouvoir de choisir librement de rester à son domicile (avec une nouvelle prestation autonomie à domicile) ; développer des alternatives au domicile et à l'Ehpad ; faire baisser les restes à charge ; soutenir les aidants ; simplifier le parcours de la personne âgée ; renforcer la prévention… "L'ensemble de ces propositions sont en phase avec celles que la Mutualité Française avait rendues publiques fin 2018", estime Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française. "En particulier, notre idée de moduler le prix des Ehpad en fonction des revenus des résidents a été reprise dans le rapport."
Les dépenses publiques supplémentaires allouées à ce "nouveau risque de protection sociale" devraient atteindre plus de 9 milliards d’euros, selon l'auteur du rapport. "L'estimation des besoins est bien à la hauteur de l'enjeu", juge Thierry Beaudet. Concernant le financement, la Mutualité Française se félicite de l'ambition annoncée d'un large renforcement de la part issue de la solidarité nationale.
Le président de la Mutualité Française "remarque toutefois que l'objectif de baisse de reste à charge pourrait être plus ambitieux [300 euros pour les personnes gagnant entre 1.000 et 1.600 euros, pour un reste à charge moyen en Ehpad atteignant 1.850 euros]". "En complément de la solidarité nationale, une solution assurantielle, solidaire parce que généralisée, ne doit pas être écartée du débat public autour du futur projet de loi, afin de baisser encore davantage la facture pour les Français", estime Thierry Beaudet.
Enfin, la Mutualité Française rappelle sa proposition de créer des "coordonnateurs autonomie", pourtant nécessaires à l'accompagnement des parcours. Elle soutient le renforcement des missions confiées à la CNSA.
Dans la perspective de la future loi sur l'autonomie, la Mutualité Française reste mobilisée, beaucoup de sujets restant à trancher (sur le financement, la gouvernance…).
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A propos de la Mutualité Française
Présidée par Thierry Beaudet, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles en France. Elle représente 650 mutuelles dans toute leur diversité : des complémentaires santé qui remboursent les dépenses des patients, mais aussi des établissements hospitaliers, des services dédiés à la petite enfance et des crèches, des centres dentaires, des centres spécialisés en audition et optique, des structures et services tournés vers les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées…
Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Avec leurs 2 600 services de soins et d’accompagnement, elles jouent un rôle majeur pour l’accès aux soins, dans les territoires, à un tarif maîtrisé. Elles sont aussi le 1er acteur privé de prévention santé avec plus de 7 000 actions déployées chaque année dans toutes les régions.
Plus d’un Français sur deux est protégé par une mutuelle, soit 35 millions de personnes.
Les mutuelles sont des sociétés de personnes à but non lucratif : elles ne versent pas de dividendes et l’intégralité de leurs bénéfices est investie en faveur de leurs adhérents. Régies par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.
Présidées par des militants mutualistes élus, les mutuelles représentent également un mouvement social et démocratique, engagé en faveur de l’accès aux soins du plus grand nombre.
Contact presse :
Constance BAUDRY : 06 85 29 82 22 / constance.baudry@mutualite.fr